DeMarre Carroll coupé par les Spurs : la fin d’une galère

L’info est tombée le 18 février à minuit et seize minutes. DeMarre Carroll et les Spurs se sont mis d’accord sur un buyout, au milieu d’une saison gâchée pour les deux parties.

Un pétard mouillé

Recruté à l’ouverture de la Free Agency 2019 pour 21 millions de dollars sur 3 ans, DeMarre Carroll était censé palier aux problèmes défensifs de l’équipe et apporter du tir extérieur. Cependant, au fil de ses rares apparitions lors des garbage times, l’attente des fans s’est peu à peu transformée en résignation.

Tout au long de la saison, les fans ont cherché une explication à l’improbable absence de l’ailier sur le terrain, prétextant en premier lieu une difficulté d’adaptation à l’équipe, puis un manque de confiance de Popovich. La saison de Carroll n’aura jamais décollé et pour cause : il semblait perdu sur le terrain. Cruel pour cet ailier costaud, car il était exactement le profil de 3&D recherché par le front office.

Jeter l’argent par les fenêtres

La cerise sur le gâteau : son contrat devait s’étaler sur 2 ans pour 13 millions de dollars. Mais le trade de Davis Bertans, mis en place pour faire de la place à Marcus Morris, nous a conduits à rajouter un an et 7 millions de dollars au contrat de DeMarre dans un sign-and-trade avec Brooklyn.

Ce trade frise le comique si l’on prend en compte la dernière année de Carroll au bilan de cet échange, qui nous privera de cap space pour la saison 2021-22. Heureusement, cette dernière année n’est garantie qu’à 1,35 millions de dollars, un bien maigre lot de consolation.

Pour résumer, le buyout de DeMarre Carroll devrait se structurer ainsi :
2019-20 : lui verser le reste de son salaire ($7 000 000 au total)
2020-21 : lui verser l’entièreté de son salaire ($6 650 000)
2021-22 : lui verser la part garantie de son salaire ($1 350 000)
(Source : www.spotrac.com)

L’addition s’avère tout de même salée. $15 000 000 dépensés pour un joueur qui n’aura joué que 15 matches sous la tunique des Silver & Black. Après le contrat de Pau Gasol et la non-prolongation de Kyle Anderson, c’est une nouvelle ligne à ajouter au livre des récentes mauvaises décisions du front office. Ce constat est tout de même à nuancer. Qui aurait pu deviner que Carroll serait cramé en arrivant dans le Texas ?

Entre ça, la très probable absence de Playoffs en avril et les saisons décevantes de certains leaders et joueurs (Murray, Forbes, Gay, Aldridge), cet exercice 2019-2020 sera rapidement à effacer de notre mémoire collective. En espérant que la suite de la reconstruction se passe mieux.