La semaine des Spurs #4

Chaque dimanche, la SNF vous propose de revenir sur la semaine écoulée des Spurs. L’occasion de suivre la dynamique actuelle de la franchise et de réagir sur les derniers matchs de la franchise.

Seulement 4 petits matchs joués sur deux semaines. Et un record all-time à la clé : première fois dans l’Histoire de la NBA qu’une équipe dispute 4 matchs d’affilée en prolongation. Un record qui nous réussit puisque nous sommes à 3 victoires et 1 défaite dans cet exercice.

Bilan Défense / Attaque

On se répète ?

On a eu le droit à deux semaines inédites en NBA, à savoir 4 matchs et 4 prolongations. Bilan : 3 victoires pour une seule défaite, avec un peu plus de 117 points marqués en moyenne pour 118 points encaissés par les Spurs. En même temps, tous nos matchs gagnés se sont joués à deux points maximum, alors que notre seule défaite face à Cleveland nous a vu être distancés de 8 points à l’issue de la prolongation.

Ce sont les Rockets qui ont ouvert le bal des prolongations le 2 décembre alors qu’ils avaient le match en main. On a déjà écrit un récap complet du match sur le site mais pour résumer, Houston a compté jusqu’à 22 points d’avance en fin de troisième quart-temps avant de réaliser un choke dans les règles et que Lonnie Walker IV se transforme en dieu le temps d’un soir. Cependant, sans la débandade des Rockets, on aurait pris la fessée qu’on méritait : toujours pas de défense derrière l’arc (13/34 durant les trois premiers quarts, et ils étaient pas chanceux), et une intensité minimum. On se prend 95 points en trois quart-temps dont 38 et 34 unités dans les deuxièmes et troisièmes quart. L’absence d’Aldridge s’est faite ressentir en défense, Poeltl étant notre seul pivot et malgré ses excellentes performances depuis quelques semaines, il était un peu seul dans la raquette.

Le match contre les Kings est assez similaire défensivement, sauf que coup-de-bol, ils étaient encore moins en rythme que les Rockets derrière l’arc. Seulement un petit 9/34. La saison des Spurs se résume à combien de 3-points ouverts nos adversaires vont-ils mettre.

Notre attitude défensive est pitoyable, on en est arrivé à un point où on n’essaie même plus de revenir sur un joueur ouvert, les aides sont mal gérées et laissent trop facilement des joueurs seuls. Il n’y a aucune implication dans cette équipe, tout le monde est en retard et il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Même ceux qui tentent de sauver la maison n’y arrivent pas, mentions à White, Murray ou Walker IV. Bref, notre saison en un paragraphe.

Jouer 24 minutes sur 48

Ces quatre prolongations consécutives ne viennent pas de nulle part. La principale raison est notre propension à jouer en dormant jusqu’à ce que la situation devienne critique, et, seulement là, de se sortir les doigts pour tenter de gagner le match. Ça s’est vu de nombreuses fois cette saison mais cette semaine ça a été un algorithme, tous les matchs se sont présentés comme ça. Et encore, dans le titre on est gentil, il s’agirait plutôt de joueur 12 minutes sur 48, par exemple face à Houston ou Phoenix.

On peut ajouter à ça notre misère derrière l’arc, à part une pointe à 43 % face aux Rockets, notre moyenne sur ces 4 matchs est d’à peine 32 % de loin. En cause, la chute libre de Bryn Forbes qui, malgré un excellent match face à Houston, continue sa descente aux enfers avec 9 points de moyenne sur les deux dernières semaine avec un très moche 27 % derrière l’arc. Il touche le fond sur nos deux derniers matchs avec 2 et 0 unités à 0/8 à 3-points. On a absolument besoin de lui pour rester dangereux derrière l’arc, et pour l’instant il ne sert à rien sur le terrain. Et Popovich l’a bien compris puisqu’il n’a joué que 17 minutes de moyenne sur les trois derniers matchs, le coach lui préférant même Marco Belinelli. Ce dernier nous aura sauvé la mise face aux Kings avec 11 points en 18 minutes, dont l’égalisation quasiment au buzzer, et face aux Cavs, où il aura marqué 5 points très importants dans le money time.

DeMar DeRozan a quant à lui beaucoup à se reprocher, en ayant raté deux lancers synonymes de victoire pour les Spurs face aux Cavaliers dans les dernières secondes du 4e quart-temps, et un troisième face aux Suns qui nous a mené également en prolongation. LaMarcus Aldridge (que l’on a toujours pas revu depuis avril dernier) est dans le même bateau car lui aussi aurait pu tuer le match face aux Suns sur la ligne, mais a craqué sous la pression et n’a réussi qu’un seul de ses deux lancers. Heureusement que Patty Mills est là pour sauver nos miches face à Phoenix, en scorant 26 points, dont deux tirs du parking extrêmement importants et le Game Winner en overtime, quasiment au buzzer.

Les TOPS de la semaine : Lonnie Walker IV (again) & Jakob Pöltl

Un deux-en-un cette semaine pour saluer la très bonne performance globale de nos deux jeunes. Pas d’arabesques ni de fioritures et une vraie envie de gagner, contrairement à la quasi-totalité du reste de l’équipe. Très efficaces dans la plupart des compartiments du jeu dans lesquels ils sont impliqués, ils sont en grande partie responsables de nos 3 victoires malgré notre absence totale de fond de jeu.

Une masterclass de Lonnie face à Houston et un career-high aux points, 15 rebonds et career-high également pour Jakob Pöltl au cours du même match. Bien que n’étant pas supposés être des joueurs majeurs dans le roster actuel (même si Jakob s’est amplement fait sa place), ce sont pourtant bien eux qui ont fait sur le terrain les petites choses qui amènent d’importantes victoires dans un début de saison aussi médiocre. On ne dirait pas comme ça, mais nous ne sommes qu’à une seule petite victoire des Kings, actuels 7e de la conférence Ouest.

Le FLOP de la semaine : LaMarcus Aldridge & Bryn Forbes

Seulement présent sur les deux derniers matchs de ce récap’ suite à sa légère blessure à la cuisse, Aldridge réussit l’exploit d’être le flop de la semaine. Si les statistiques sont dans ses standards, bien que légèrement inférieures, c’est dans l’attitude globale sur le terrain qu’il ne convainc pas. Dominé par un Kevin Love sur le départ face aux Cavs, puis ne parvenant pas à s’imposer dans une raquette des Suns dépourvue de DeAndre Ayton, LaMarcus déçoit.

Ses performances sont en dent de scie et son langage corporel sur le terrain ouvre la porte à de nombreux doutes sur son implication et son envie d’être sur le parquet. Lui que la ligue entière saluait pour son professionnalisme et sa régularité (preuve en est de ses sélections unanimes au All-Star Game de la part des votants internes) n’est plus que le spectre du joueur qu’il était.

Après son excellent match contre les Rockets, Bryn Forbes disparaît à nouveau et ça commence à peser sérieusement sur l’équipe. Il est notre meilleur shooter, ce qui compense un peu son incapacité à défendre correctement, cependant lorsqu’il ne rentre plus rien, il devient un sérieux boulet accroché au pied de l’équipe. Inutile de s’attarder, car il a déjà été mentionné dans le Récap’ et les problèmes sont les mêmes. Il faut espérer qu’il retrouve son poignet.


Bilan : 3V – 1D

Au programme de la semaine à venir, trois matchs :

  • 17/12 – 2h00 : @ Houston
  • 20/12 – 2h30 : vs Brooklyn
  • 22/12 – 2h30 : vs Clippers