Une victoire arrachée sur le parquet du champion en titre, un match lâché dans le Money-time contre une grosse cylindrée et une défaite contre l’une des pires équipes de la Ligue… Pour cette semaine où les hommes de Popovich ont affronté trois franchises de l’Est (en attendant la revanche contre le Heat ce dimanche soir à 21h) , les Spurs ont fait du Spurs : être capable du meilleur comme du pire, et parfois les deux au sein du même match. Résultat, San Antonio végète à la 10e place de la Conférence Ouest, à quatre victoires des playoffs et d’une équipe menée par un rookie et un sophomore. Rageant.
Bilan attaque/défense
La copie défensive rendue contre Toronto et Miami tient parfaitement la route. Malgré des fortunes diverses lors de ces deux rencontres (victoire chez les Raptors et défaite au Heat), les Éperons ont à chaque fois su contenir leurs adversaires à une marque raisonnable. Avec 104 puis 106 points encaissés au Canada puis à South Beach, la 23e défense de la Ligue fait mieux que ses standards habituels (111 points encaissés en moyenne).
Encore open bar pour les snipers adverses
Mais si les Spurs ont su proposer une défense plus qu’honnête sur ces deux premières rencontres, Popovich s’est encore arraché les cheveux devant le pourcentage extérieur des nos trois adversaires de la semaine. Avec 17 trois points encaissés contre les Raptors et le Heat puis 19 contre les Hawks, les Silver and Black ont une nouvelle fois été bien trop tendres sur les snipers adverses. Le rookie du Heat Kendrick Nunn, auteur de 33 points à 5/7 derrière l’arc, a d’ailleurs profité de la rencontre contre les Spurs pour montrer à tout le monde qu’il était encore là dans la course au ROY. Trop altruistes, nos Éperons.
Je… je suis confus. Je suis incapable de dire clairement pourquoi on a perdu. La défense à 3pts est toujours scandaleuse mais sinon… je trouve qu’on a été bons. Fais chier.
Pas de Playoffs pour nous cette année, on fait quoi maintenant ?
— Spurs Nation France (@SASpursFr) January 18, 2020
Et malheureusement, le meneur de Miami n’a pas été le seul petit jeune à se régaler de nos travers défensifs. Dans la défaite contre Atlanta, Trae Young a en effet martyrisé le backcourt des Spurs, et ce malgré les 33 minutes passées sur le parquet d’un meneur All defensive second team en 2018 (vraiment, Dejounte ?). Avec 31 points (5/7 de loin), le petit lutin d’Atlanta et sa bande de jeunes fougueux ont couru dans tous les sens et ont complètement dépassé nos Spurs, qui avaient déjà encaissé 70 points à la pause.
Toujours correct en attaque, Forbes et LMA à la peine
Comme depuis le début de la saison, les Spurs ont prouvé qu’ils savaient parfaitement mettre des paniers et l’attaque des Texans (44 % au shoot de moyenne sur la semaine) n’est pas vraiment à blâmer. Dixième meilleure équipe à l’offensive rating (110 points marqués par match), la bande à DeRozan a une nouvelle fois fait le boulot de ce côté du terrain. Mention spéciale à l’ancien joueur des Raptors (on y reviendra ci-dessous) mais aussi à Patty Mills, très efficace en sortie de banc contre le Heat et les Hawks (21 pts à 5/12 à 3 pts puis 15 pts à 6/11 au tir), joueur le plus régulier en attaque derrière DMDR sur les trois rencontres.
Bryn Forbes a sans aucun doute été le joueur le plus en difficulté sur la semaine. Après son bon match à 21 points contre les Grizzlies la semaine passée, notre guard est complètement passé à côté. Avec des pourcentages plus qu’insuffisants (3/10 contre les Raptors, 4/13 contre le Heat et 2/9), le starter n’a jamais su contribuer à la production offensive des Spurs. Et que dire de LaMarcus Aldridge, dont les 30 points contre la faible raquette des Hawks ne font en aucun cas avaler ses 12 et 11 points inscrits sur les deux précédents matchs ?
Le top de la semaine : DeRozan dans l’histoire
Même s’il est snobé par les fans – trop occupés à donner des voix à Caruso – dans le vote pour le All Star Game, en voilà un qui assume son rôle de star de la franchise et qui mérite sa place pour le match des étoiles en février. Sacré joueur de la semaine passée à l’Ouest, DMDR a remis ça cette semaine. Sur les trois derniers matchs, l’ailier tourne à 26,7 points, 7,3 rebonds et 6 passes à 64,7 % au tir. Des moyennes monstrueuses assorties d’un dunk dévastateur sur le nez de Chris Boucher pour son retour à la Scotiabank Arena, preuve d’une rage de vaincre enfin retrouvée.
Le bougre a beau toujours se croire dans les années 90 (il n’a inscrit aucun trois points contre nos trois derniers adversaires), notre franchise player (oui, oui) old school est, cette semaine, rentré dans le livre des records. Grâce à son 9/18 contre Atlanta, il s’est offert son 13e match consécutif à plus de 20 points et 50 % au shoot, soit la plus longue série DE L’HISTOIRE de la NBA pour un guard. La définition de Monsieur Propre.
DeMar DeRozan last 13 games:
PTS | FG%
25p | 50.0%
30p | 85.7%
25p | 58.3%
36p | 61.1%
31p | 58.8%
25p | 73.3%
26p | 57.1%
30p | 52.0%
24p | 61.1%
29p | 81.3%
21p | 53.3%
26p | 90.9%
24p | 64.3%The longest streak with 20 points and 50% shooting by a guard in NBA history. pic.twitter.com/wQoJRMToww
— StatMuse (@statmuse) January 18, 2020
Le flop de la semaine : la gestion de Lonnie Walker par Pop
C’est un coaching qui agite la communauté Spurs depuis le début de la saison… et qui questionne encore plus au regard des nos lacunes sur les matchs de la semaine. D’abord, parce que Lonnie est un jeune au potentiel excitant qui a toujours su répondre présent quand on faisait appel à lui. Ensuite, car il pourrait représenter une parfaite alternative à un Forbes en difficulté (voir plus haut) et que sa présence sur le terrain, notamment dans l’affront contre les Hawks, aurait sûrement pu changer le visage des Spurs.
Avec 12 minutes de jeu en moyenne cette semaine, il a eu beaucoup moins de temps pour s’exprimer que sur les cinq premiers matchs de janvier, où il passait 20 minutes sur le parquet par rencontre (pour 3 victoires et deux défaites). Pourtant, son passage sur le terrain contre Atlanta a été convaincant (9 pts, 3 passes, 1 interception en 17 minutes) et son profil de détonateur et de “chien fou” aurait été le bienvenu pour répondre à la jeunesse des Hawks. Depuis qu’il est à la tête des Spurs, Pop a toujours bien géré le développement des jeunes. Il ne faudrait tout de même pas attendre que celui-ci arrive à la fin de son contrat pour le faire jouer… ou d’être complètement largué dans la course aux Playoffs pour faire appel à un des seuls “energizer” de notre effectif.
Bilan : 1V – 2D
Au programme de la semaine à venir:
Dimanche 19/01 – 21:00 : vs Heat (ce sera l’occasion de deux viewing party organisées à Montpellier et à Paris)
Mardi 21/01 – 3:00 : @ Suns
Jeudi 23/01 – 3:30 : @Pelicans
Samedi 25/01 – 2:30 vs Suns
Dimanche 26/01 – 22:00 vs Raptors