Une hype inédite
Rarement dans l’histoire de la NBA on a connu une telle excitation pour un simple tirage au sort. Attendu depuis déjà plusieurs années par les suiveurs de la draft, la hype Victor Wenbanyama a véritablement explosé avec son passage à Vegas en novembre dernier pour affronter l’équipe de G League Ignite du principal concurrent de Victor pour le premier choix de la draft 2023 : Scoot Henderson.
96 minutes et 73 points de Victor plus tard, le débat semble déjà clos et la NBA est conquise.
La NBA se met alors à diffuser tous les matchs du francilien gratuitement sur son application, du jamais vu pour un prospect européen !
Un peu plus de 7 mois plus tard, les Mets sont 2ème de Betclic Elite et Victor n’a pas raté un match, faisant salle comble à chacune de ses sorties dans l’hexagone.
Le natif du Chesnay finit la saison meilleur marqueur, rebondeur et contreur du championnat et qualifie ainsi son équipe pour les playoffs, montrant qu’il n’est pas juste venu préparer la draft mais entend bien jouer le titre jusqu’au bout avant de faire le grand saut vers le pays de l’Oncle Sam Gregg Popovich.
Côté Spurs, un tanking rondement mené
De leur côté, les Spurs entamment la saison amputée de leur meilleur joueur et unique All Star lors de la saison 2021/22, Dejounte Murray, parti du côté d’Atlanta pour Gallinari (immédiatement envoyé à Boston) et 3 picks (2023, 2025 et 2027), les 2 derniers étant non protégés. Après 2 saisons de suite honorables mais peu emballantes terminées par des éliminations au play-in, la franchise semble enfin vouloir enclencher le mode reconstruction, quelques mois après avoir transféré un Derrick White pourtant fraichement prolongé.
Au côté d’un Jakob Poeltl dont l’avenir semble déjà scellé, la franchise fait le choix de construire autour de Keldon Johnson (resigné pour 80 millions sur 4 ans) et Devin Vassel, le pick 11 de la draft 2020 en provenance de Florida State.
Suite aux différents mouvements des saisons précédentes, la franchise dispose même de 3 rookies : Jeremy Sochan (pick 9), Malaki Branham (pick 20) et Blake Wesley (pick 25).
Après un début de saison raté marqué par 5 victoires sur les 7 premiers matchs, les Spurs entament enfin leur saison en enchainant 16 défaites en 17 matchs. Malgré un fond de jeu plus que jamais orienté vers le collectif, le mouvement de balle et un rythme élevé, une défense catastrophique, les blessures successives (Vassel, Sochan, etc), les repos fréquents et les trades de mi-saison (Poeltl vers les Raptors, Richardson vers les Pelicans) permettront de maintenir ce rythme de médiocrité jusqu’au bout et finir la saison avec un bilan record de 22 victoires pour 60 défaites, le deuxième pire ex-aequo avec les voisins de Houston et le pire de la franchise depuis… 1996/97, la première année de Gregg Popovich en tant que Head Coach. 1997, année où se présentait à la draft un prospect annoncé comme générationnel, un ailier fort de 2m11 prénommé Timothy Theodore Duncan.
Un intérieur générationnel, 10 ans après avoir déjà gagné au loto avec David Robinson, tiens tiens… De là à y voir un signe du destin, il n’y a qu’un pas que les fans texans franchiront allègrement.
Toujours est-il que les règles ont changé depuis les années 90, la NBA ayant cherché à réduire les ardeurs des équipes à perdre des matchs, baissant le pourcentage de chances de toucher le pactole à seulement 14%, et ce pour les 3 dernières franchises.
Une soirée pour l’Histoire
Après cet exercice sans stress qui aura néanmoins permis à certains jeunes (Sochan et Branham en tête) de se montrer, à Joshua Primo de montrer ses parties intimes à la psychologue du club et aux Spurs de lui montrer la porte, toute la ville de San Antonio et la SNF sont fin prêtes pour cette soirée tant attendue qui décidera en grande partie de l’avenir de la franchise.
Un premier live Twitch (https://www.twitch.tv/spurs_nation_france) est d’abord organisé vers 22h avec notre président adoré JP, Mars, Maxence et Louis, afin de faire un bilan de la saison et préparer la grande soirée.
Le spoiler en chef de la draft NBA et lanceur de bombe à ses heures perdues, Adrian Wojnarowski, est même de sortie chez ESPN pour faire monter la sauce.
Le ton est donné. A la fin de la soirée, l’une des 14 équipes concernées verra son destin basculer pour les années à venir.
A Paris, une soirée est organisée autour de Victor, avec Kylian Mbappé en guest star, afin de ne rien rater de sa réaction.
Côté Spurs, afin de mettre toutes les chances de son côté, on invoque le destin en amenant sur scène Peter J. Holt, le fils du propriétaire historique et CEO actuel de la franchise depuis 2019. La dernière fois qu’un Holt était venu sur scène pour la draft ? 1997, et ça avait fini avec le sourire.
Pendant que Trashtalk réunira plus de 20000 personnes à 2h30 du matin sur sa chaîne Twitch, preuve de l’attente phénoménale que cette soirée a généré en France, la SNF remet le couvercle avec la même équipe, attendant impatiemment l’arrivée du meilleur Tatum de NBA (le temps d’une soirée) sur scène.
Après une attente interminable, les annonces des équipes 14 à 5 s’enchaînent brutalement, le stress d’être expulsé du top 4 monte mais seuls les Pistons sont privés de l’affrontement final. Premier soulagement, mais le plus dur reste à faire.
Au moment du dernier départ en pub, il reste 4 finalistes :
- Blazers
- Hornets
- Rockets
- Spurs
Les Rockets tombent en 4.
Puis les Blazers en 3.
Le seul adversaire encore en course sont donc les Hornets et l’impassible pivot rookie Mark Williams fait face à l’homme le plus stressé du Texas.
5 secondes plus tard, toute rationnalité a disparu et Peter J. Holt, l’ensemble des participants au live, des membres de la SNF et tout une partie du Texas explose : le premier choix ira chez les quintuples champions NBA ! Let’s go !!!
A plusieurs milliers de kilomètres de là, c’est la folie à San Antonio.
Au micro de Brian Windhorst, dépêché spécialement par ESPN à Paris pour l’occasion, Wemby semble ravi de tomber ches les Spurs. Probablement pas autant que JP qui pense déjà au prochain voyage à San Antonio, avec une hype et des attentes comme la franchise n’en avait plus connu depuis… 9 ans (on est pas les Kings non plus).
La franchise enregistrera plus de 2000 demandes d’abonnement à l’année dès les premières heures après l’annonce, et on serait surpris qu’il reste un seul match qui ne soit pas à guichet fermé à chaque fois que Wemby foulera un parquet NBA.
Les premières réflexions commencent à tomber : faut-il aller chercher une star dès cette année à la free agency ? Continuer avec les jeunes pour laisser Wemby grandir tranquillement avec le ballon en main ?
Damian Lillard ne semble pas contre la première option.
Quelques heures plus tard, la tension est retombée et les premiers débats pour la seconde place commencent : Scoot Henderson ou Brandon Miller pour jouer aux côté de LaMelo Ball ? Taylor Hendricks à Houston ? Amen Thompson à Detroit ?
Dans les prochaines semaines, ces débats devraient continuer à faire rage au sein des suiveurs de la ligue. Mais San Antonio sera bien loin de toutes ces considérations, car pour le premier choix il n’y a aucun débat.
Et le rêve peut alors commencer…