La semaine des Spurs #5

Chaque dimanche, la SNF vous propose de revenir sur la semaine écoulée des Spurs. L’occasion de suivre la dynamique actuelle de la franchise et de réagir sur les derniers matchs de la franchise.

Pour cause de vacances passées en famille ou dans des bleds paumés, la SNF vous a un peu abandonné ces dernières semaines. Vos dimanches devaient sembler bien vides sans nos résumés hebdomadaires. Soyez rassurés, nous voilà de retour pour ce rendez-vous dominical qui sera un peu moins salé que d’habitude. Malgré 2 défaites en 3 matchs, les Spurs nous rassurent en cette fin d’année 2019 et montrent qu’ils ont peut-être enfin trouvé leur rythme. Car oui, les Spurs sont revenus dans la course aux Playoffs et ont même brièvement occupé la huitième place.

Bilan Défense / Attaque

Une défense des Spurs toujours à la peine

Fait rare depuis la défaite contre les Clippers : les Spurs n’ont pas encaissé de valises de points comme ils en avaient l’habitude en début de saison. Sur cette semaine, le nombre de points adverses s’élève à 111 points, ce qui correspond à nos standards habituels. Pourtant, l’inquiétude demeure.

Commençons par le plus alarmant : l’absence de défense sur les shooteurs adverses. San Antonio encaisse toujours énormément de trois points par match, au point de donner envie à n’importe quel fan de fracasser son écran. En témoignent les paniers lointains inscrits par les adversaires : 12/27 pour les Warriors, 9/25 pour Oklahoma, 11/32 pour les Bucks. Il est parfois frustrant de voir une bonne possession défensive se finir par un oubli d’un joueur adverse derrière l’arc. Ces défauts étaient déjà pointés du doigt par notre rédacteur Anthony il y a trois semaines.

La défense extérieure n’est également pas des plus rassurante. Même si White et Murray, nos deux fers de lance, manquent parfois un peu d’expérience. Les extérieurs adverses se régalent régulièrement des espaces laissés libres. Sérieusement, comment, en 2019, peut-on laisser Alec Burks inscrire 28 points à 4/5 de loin ?

Les intérieurs sont toujours précieux au rebond en ne laissant que très peu de secondes chances aux adversaires. Dans la second unit, Poeltl est toujours d’une importance capitale : sa capacité à protéger l’arceau tout en captant de gros rebonds sont de précieux atouts au sein de notre effectif. Face aux Bucks, Trey Lyles a également fait du bon boulot avec 14 prises.

Fort heureusement, nous n’avons pas affronté de grosses forces offensives cette semaine. Mis à part Milwaukee, OKC et les Warriors ne sont pas les meilleures attaques de la ligue, pointant respectivement à la 17e et 28e place en terme d’offensive rating.

Des leaders impliqués

Souvenez-vous du début de saison, quand les Spurs peinaient à gagner des matchs et que leurs deux leaders n’arrivaient pas à aligner une bonne performance le même soir. Ce temps-là semble révolu puisque DeRozan et Aldridge ont tous deux sorti de grosses statistiques cette semaine. L’ancien Raptor a inscrit 26,7 points à 56 % au tir. De son côté, LMA a cumulé 18,3 points à 47 % au tir accompagnés de 11 rebonds par match. D’excellentes moyennes, nécessaires à la bonne santé de l’équipe et pour la lutte pour les Playoffs.

Surtout, on observe, par séquences, ce qui a fait la force du Spurs basketball. De la circulation de balle, des joueurs qui prennent des shoots en rythme et une attaque assez fluide. Si certains tirs ouverts ne rentrent pas – coucou Bryn -, les possessions sont bien mieux gérées qu’elles ne l’étaient en début de saison. Et on se dit parfois qu’avec davantage d’envie en défense et des rotations différentes – on y reviendra – les Silver and Black auraient un bilan bien meilleur.

Les TOPS de la semaine : DeMar DeRozan et LaMarcus Aldridge

Comme évoqué plus haut, DMDR et LMA ont mis du temps à accorder leurs violons pour s’imposer comme les leaders statistiques des Spurs.

Mais quel plaisir de voir les deux meilleurs joueurs de l’effectif enfin évoluer à leur vrai niveau. DeRozan est d’une efficacité redoutable à mi-distance et en pénétration. L’arrière met davantage d’intensité en attaque comme en défense. Si un Spur peut prétendre à une sélection All-Star en février, c’est bien DeMar.

LaMarcus, quant à lui, est la réelle satisfaction de cette semaine, tant il était peu impliqué en début de saison. Il a à présent trouver sa place en attaque et est redevenu la menace à mi-distance qu’il était. Ajoutons à cela que LMA est notre plus grande menace à trois points : 9/14 de loin (64 %) sur les trois dernières rencontres. Et plus si l’on tient compte du match face aux Pistons.

Le FLOP de la semaine : Gregg Popovich

Il n’est pas dans les habitudes de la SNF de placer le maître à penser de l’équipe dans cette catégorie. Pourtant, le coaching de Gregg Popovich interroge et sème le doute dans le coeur des fans. Pop’ est-il certain de ce qu’il fait ? Ou est-il toujours en train de tâtonner afin de savoir dans quelles dispositions mettre l’équipe afin que celle-ci atteigne sa rentabilité maximale ?

Popovich semble avoir enfin choisi un cinq majeur ainsi qu’une second unit – cela avait tendance à beaucoup changer durant le premier mois de saison régulière. Pourtant, sur certains matchs, ses choix intriguent. Pourquoi garder Lonnie Walker IV, bien en jambes ce soir-là, sur le banc face au Thunder alors que l’équipe, à l’image de Bryn Forbes – 1/9 au tir dont 1/7 à trois points -, peinait à inscrire des paniers dans les ultimes instants du match ? Propos à nuancer puisque Popovich a décidé d’offrir une place de starter accompagnée de 26 minutes de jeu au jeune prodige.

Ce n’est pas la première fois que les rotations sont source d’inquiétude ces derniers mois. Les fans des Spurs connaissent Pop’ et sa capacité à rendre un effectif plus rutilant qu’il n’est supposé l’être. Il est impossible de ne pas faire confiance au plus grand tacticien de l’histoire de la balle orange. Mais certaines défaites n’auraient-elles pu être évitées si Popovich avait donné sa chance à certains quand d’autres la laissaient filer ? Comme l’ont bien expliqué les membres de la SNF dans le nouveau podcast Spurs Break lancé récemment, on est en droit de s’interroger sur la motivation de Pop.


Bilan : 1V – 2D

Au programme de la semaine à venir, trois matchs :

  • 07/02 – 2h30 : vs Milwaukee
  • 09/01 – 1h00 : @ Boston
  • 11/01 – 2h00 : @ Memphis