La semaine des Spurs #8

Semaine difficile pour les Spurs avec 4 défaites consécutives.

Après deux semaines de deuil (RIP Kobe), la SNF est de retour pour le résumé hebdomadaire des San Antonio Spurs. Et quel triste bilan, puisque nous revenons sur une semaine compliquée pour nos joueurs. Quatre défaites de suite et une huitième place qui s’éloigne inexorablement, nous obligeant à penser à la Lottery. Une chimère pour San Antonio et ses fans qui n’en ont pas entendu parler depuis 23 ans.

Bilan attaque/défense

C’était semaine portes ouvertes chez les Spurs. 121 points encaissés par match, soit 10 de plus que notre moyenne de saison. Si l’équipe a su maintenir les Clippers, sixième attaque de la Ligue, en-dessous de leurs standards, les autres équipes se sont régalées en attaque.

Les shooteurs dans un fauteuil, les Spurs absents dans le quatrième quart-temps

Quand on laisse toutes les équipes shooter à minimum 40% derrière l’arc, il devient difficile de remporter un match. Que ce soit dans des proportions « normales » (11 et 12 tirs de loin encaissés contre les deux équipes de Los Angeles) ou inacceptables (18 trois points pour les Blazers, 19 pour les Kings), les Spurs ne parviennent pas à gêner leurs adversaires lorsqu’ils sont derrière l’arc. Les difficultés de nos joueurs à sortir des écrans, combinées aux mauvaises rotations et aides défensives, donnent beaucoup trop de libertés à nos opposants.

42, 39 et 33. Ce sont le nombre de points encaissés face aux Lakers, Blazers et Kings dans l’ultime quart-temps du match. À l’instar des Lakers (8 bombes), Portland nous colle un 9/10 à distance durant cette période. Que l’on soit devant au score ou à égalité, le scénario est toujours le même : on laisse l’adversaire prendre confiance en lui offrant des shoots faciles (on en a d’ailleurs parlé dans le dernier podcast). Dès lors, la bataille semble perdue d’avance. L’attaque de ces derniers temps n’étant pas non plus flamboyante, on en est à se demander si les Eperons veulent vraiment gagner des matchs.

Les intérieurs adverses se sont également fait plaisir. Si le rebond n’était pas source d’inquiétude jusqu’alors, les Spurs ont été battu dans ce secteur à chaque match, hormis contre les Kings. Hassan Whiteside a gobé 23 rebonds sur les 50 captés par Portland. Les Lakers, quant à eux, ont pris 11 rebonds offensifs face à nous.

Une attaque un peu rouillée

Commençons par les points positifs. Les Spurs perdent très peu de ballons cette saison et cela s’est encore vérifié. L’équipe a le meilleur ratio assist/turnover de la NBA (2,73) sur la dernière semaine. Il est aussi très rare de voir un des joueurs ayant foulé le parquet finir le match sans scorer, signe que la balle circule bien et que les joueurs se trouvent dans de bonnes conditions.

Mais cette semaine fut certainement une de nos pires du point de vue offensif. Nos leaders n’étaient pas au top de leur forme. DeMar DeRozan, après avoir très bien commencé sa semaine (26 et 28 unités contre les équipes de Los Angeles), a par la suite un peu accusé le coup. Pareil pour Aldridge : dans ses standards habituels face aux Clippers et Blazers, dans le dur contre les Lakers et les Kings.

Les roles players, certes irréguliers, ont plutôt fait une bonne semaine. Dejounte Murray a alterné entre le bon et le moins bon : 4 points à 1/7 au tir contre Portland, puis un quasi triple-double contre les Kings. Patty Mills a trouvé la mire un match sur deux, ce qui est plus que correct vu son rôle. Bryn Forbes, toujours aussi calamiteux en défense, a été moins maladroit qu’en début de saison : 44% derrière l’arc.

Le top de la semaine : Trey Lyles discret, mais juste

Habituellement discret, Trey Lyles s’est un peu plus illustré cette semaine. Si aux yeux du FC Box Score, l’intérieur n’est pas source de satisfaction, il a tout de même une influence positive sur le jeu texan.

On avait relevé sa capacité à apporter du spacing en début de saison, libérant de la place pour DeRozan. Si ses statistiques ne sont pas impressionnantes, sa présence sur le terrain fait grand bien à l’équipe. Lyres nous a d’ailleurs servi son meilleur match face aux Blazers : 23 points accompagnés de 10 rebonds, le tout à 9/11 au tir. Défensivement, il n’est pas le plus ridicule non plus. Sa mobilité combinée à sa taille en font un défenseur correct, capable de stretch sur des ailiers shooteurs.

Le flop de la semaine : l’équipe entière

Difficile de pointer du doigt un seul joueur cette semaine tant l’équipe aura déçu sur les quatre matchs. Certains (DDR et LMA) brillent par leurs capacités individuelles sans parvenir à nous faire gagner un match, tandis que d’autres, comme Murray, n’arrivent pas à afficher des performances régulières.

Les Playoffs semblent définitivement hors de portée. Le Rodéo Road Trip (assez corsé, il faut l’avouer) commençant, nous arrivions à un tournant de la saison, notamment avec un match face à Portland, nos concurrents directs à la huitième place. Force est de constater que l’équipe n’a ni les armes ni l’attitude nécessaire pour rester dans la course.

Le front office a également déçu cette semaine. Il n’est certes pas dans la nature des Spurs de se montrer actif au moment de la trade deadline, et l’on attendait pas à ce que cela change cette année. Mais quelques ajustements auraient pu se tenter, certains joueurs de l’effectif (Gay, Carroll) pouvant avoir une valeur marchande intéressante.

La franchise doit commencer à penser à la Lottery, sans pour autant cesser de jouer. Avec les nouvelles règles de répartition des picks, finir 14ème ne rimerait à rien, et ne correspondrait en aucun cas avec la culture de la franchise. Cela fait tout de même bizarre de se dire que l’on suivra la Lottery le 19 mai prochain.

Bilan : 0V – 4D

Au programme de la semaine à venir :

Mardi 11/02 – 3:00 : @ Suns

Mercredi 12/02 – 2:00 : @Thunder