L’arrière des Spurs, connu pour sa coiffure inimitable, s’est débarrassé de « l’ananas ». Une décision qui a d’abord déçu ses fans, avant qu’il n’explique l’origine de sa coupe improbable. Pour Lonnie Walker, il était autant question de couper ses cheveux que de couper les ponts avec un passé traumatisant.
Quelques jours après son engagement citoyen dans les rues de San Antonio, où il a participé au nettoyage avec les habitants de la ville après les manifestations contre les violences raciales, Lonnie Walker a de nouveau agité les réseaux sociaux hier. La raison ? Un changement de look radical. Fini « l’ananas » ! Dites au revoir à cette tignasse qui faisait la singularité du numéro 1 des Spurs.
Ce choix a été un choc pour de nombreux fans. Le style de l’ancien joueur des Hurricanes de Miami collait parfaitement à son jeu ultra flashy. Très populaire dans la communauté des Spurs et capable de coups de chauds incroyables, Lonnie Walker avait d’ailleurs misé sur son look pour lancer sa marque de vêtements.
Lonnie Walker ouvre son cœur
Mais pour l’arrière des Spurs, il ne s’agit pas seulement d’une volonté d’être plus aérodynamique. Sur Instagram, le joueur de 21 ans s’est livré sur les véritables raisons qui l’ont conduit à aller chez le coiffeur. Dans un témoignage particulièrement émouvant et courageux, il est notamment revenu sur l’origine de cette coupe, expliquant qu’il avait commencé à se « laisser pousser les cheveux en CM2, parce que c’était une sorte de masque ».
Pourquoi vouloir se cacher ? « J’ai été harcelé sexuellement, j’ai été violé et victime d’abus sexuels, explique Lonnie Walker dans son post. Je m’y suis même habitué car à cet âge-là, on ne sait pas vraiment mettre les mots. J’étais un gamin crédule et curieux qui ne connaissait pas le vrai monde. J’ai pensé que mes cheveux étaient quelque chose que je pouvais contrôler. Ils m’appartenaient, je pouvais en faire ce que je voulais. Et cela m’a donné confiance. »
Un moyen de reprendre possession de son corps. D’avoir l’impression de contrôler sa destinée, en quelque sorte.
On imagine aisément à quel point il a fallu du courage pour ouvrir son cœur comme cela. À l’image de DeMar DeRozan, qui s’est plusieurs fois exprimé sur ses problèmes de dépression, il est toujours difficile de parler de choses personnelles. Et lorsqu’il s’agit d’un sujet aussi sensible que le viol, lorsque l’on a été atteint dans sa chair au cours de son enfance, il faut un certain cran.
Le symbole d’une nouvelle étape
Mais cela montre aussi que Lonnie Walker a peut-être enfin réussi à dépasser ce traumatisme, même s’il ne s’effacera sans doute jamais. C’est en tout cas ce que laisse penser la suite de son message, dans lequel il explique que la période marquée par le coronavirus a été difficile à vivre pour lui.
« Des histoires anciennes me sont revenues à l’esprit (…) J’ai commencé à vraiment me regarder dans le miroir pour voir qui j’étais réellement (…) Grâce à Dieu, j’ai trouvé la paix et le bonheur intérieur. »
Par ce geste, l’arrière des Spurs s’est libéré d’un fardeau lourd à porter. Raser ces cheveux revenait à faire table rase du passé. Le symbole d’une nouvelle étape dans sa vie. « Cela signifie bien plus qu’une simple coupe de cheveux. Mes cheveux servaient à cacher l’insécurité que je ressentais. »
Si Lonnie Walker IV a su combattre ce mal qui le rongeait, tous n’ont pas cette chance.