Chaque dimanche, la SNF vous propose de revenir sur la semaine écoulée des Spurs. Premier résumé un peu particulier car il ne porte pas sur la première semaine mais sur la série noire en cours : Lakers, Hawks, Thunder, Celtics, Grizzlies, Wolves, Magic, Blazers avant de prendre un rythme hebdomadaire.
Depuis la saison 1997-1998, les Spurs n’ont présenté un bilan négatif que pendant 65 jours avant le début de l’exercice en cours. La deuxième pire franchise ? Houston avec 1008 jours. Il est donc rare, très rare, de voir ce chiffre augmenter au compteur des Spurs. Mais les Éperons connaissent une série noire de 7 défaites pour 1 victoires avec un bilan de 5-8 et 5 revers d’affilée. Pour rendre cette série encore plus noire qu’elle ne l’est, il s’agit de la plus longue depuis la saison 2010 – 2011.
Il faudra vite stopper ce début d’hémorragie, provoquée par une défense aux abois qui ne met pas en confiance une attaque finalement trop stéréotypée.
L’heure du bilan
26e. La défense des San Antonio Spurs est la 26e de NBA. La saison dernière, Popovich et les siens ont terminé l’exercice à la 20e place du classement défensif. Il était alors de bon ton de mettre la faute sur l’absence de Dejounte. Mais le petit prodige revenu, pas encore à 100 % il est vrai, n’est en fait qu’un timide arbuste qui cache une forêt d’erreurs défensives. Sur cette série de 8 matches au bilan catastrophique, c’est 114.4 pts encaissés en moyenne par match. Le 28e bilan de la NBA sur la période. Sur bon nombre de séquences, les défenseurs extérieurs des Spurs manquent d’intensité autour des écrans, libérant des espaces gigantesques aux attaquants talentueux de NBA. DeMar qui passe sous les écrans, Patty Mills trop petit, Dejounte trop naïf, Belinelli trop lent. Les choix étonnants de coach Pop sont aussi à remarquer. Par exemple, si un défenseur extérieur est dépassé, son homologue à l’opposé vient systématiquement aider jusqu’à la peinture sans que la rotation ne se fasse de manière cohérente, libérant ainsi de nombreux shoots ouverts à 0 degré, 45 ou 90 en fonction des choix adverses.
En attaque, quelques séquences permettent d’entrevoir un potentiel collectif intéressant qui place déjà les Spurs au 7ème rang du classement offensif de la ligue avec 109.8 points marqués par match. Une hauteur au classement qui peut s’expliquer par quelques systèmes de démarquages bien sentis, les qualités de playmaker de Derozan et ses 4.8 assists par match toujours présentes et un jeu en transition qui se développe notamment grâce à la vitesse de Dejounte Murray.
En fin de match, ce n’est plus la même chanson. Le mouvement de balle se résume bien souvent à une passe d’un meneur vers l’ex-Raptor, puis un écran, voire une simple isolation.
Des adversaires à la portée des Spurs
Parmi les défaites, deux fortes équipes peuvent excuser les bévues comme lors du très bon match contre les Lakers ou de la visite des Celtics – même si les 135 points encaissés sont inacceptables. Pour le reste, c’est une autre histoire. Atlanta, Memphis, Minnesota, Orlando et une équipe de Portland pas vraiment en forme. Toutes ces équipes ont planté au moins 100 points contre les Spurs, comme toutes les équipes depuis le début de la saison d’ailleurs. Ce qui n’est arrivé que 5 fois dans l’histoire de la franchise, dont la dernière en 1987-1988.
Les TOP de la semaine : Trey Lyles, la défense d’Aldridge et la réussite de Patty Mills.
Le nouvel arrivant du secteur intérieur fait beaucoup de bien au rebond et prend confiance en son tir à trois points. 7,9 rebonds par match en moyenne, dont 1,9 offensif sur la saison, 12 rebonds contre Orlando avec 5 offensifs, et 12 rebonds encore face à Atlanta.
Aldridge réalise sa meilleure saison au contre pour l’instant avec 1,9 par match.
Patty Mills tourne à plus de 42 % à trois points cette saison et à un très bon 12 points par match.
Les FLOP de la semaine : Marco Belinelli, l’apport offensif de Dejounte Murray et la défense globale.
Jean Reno tourne cette saison à 16,8 minutes par match pour 4,5 pts, 25 % de réussite à 3 points, 61 % aux lancers francs, ses pires ratios en carrière.
Comme l’a très bien analysé Alan dans le podcast de Dunk Hebdo, Dejounte est assez discret depuis ce début de saison et n’a pas l’impact espéré par la franchise et les fans. Il aurait peut être plus d’aisance dans la 2nd unit avec un jeu plus rapide, en transition, entouré de shooters comme Mills ou Belinelli. Cependant Pop, après la défaite face à Portland, a maintenu qu’il voulait garder le même 5 majeur sur les matchs à venir.
« Ce n’est pas comme si je pouvais prendre le premier venu sur le banc et le titulariser. Ce n’est pas la solution miracle » – Popovich
San Antonio Express News
Bilan : 5V – 8D
Au programme de la semaine à venir, 4 matches :
- 19/11 – 2h30 @ Dallas Mavericks
- 21/11 – 1h00 @ Washington Wizards
- 22/11 – 2h00 @ Philadelphia 76ers
- 23/11 – 1h30 @ New York Knicks